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SOCIETE – Le grand retour du public au pèlerinage du Père Laval | Est Presse
Sunday, April 28, 2024
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SOCIETE – Le grand retour du public au pèlerinage du Père Laval


Deux années de suite, la pandémie oblige, les restrictions étaient – avec raison – imposées un peu partout dans le pays. Du coup, les lieux de cultes religieux étaient fermés à la grande foule. Mais, avec la bonne gestion de la frappe du maudit virus par les autorités, petit à petit, les mauriciens, ont recommencé à se rendre dans les temples, les mosquées, les églises, les Kovils et j’en passe pour aller se recueillir et prier. Ainsi, hier, c’est avec une joie légitime que le caveau du Bienheureux Père Laval à Sainte Croix a retrouvé la grande foule. Pour que cela soit possible, les membres d’un comité conjoint Gouvernement – Diocèse ont travaillé d’arrache-pied et il y a environ trois semaines de cela, le Premier ministre, Pravind Jugnauth et le Père André Sunasee, Curé de la Paroisse de Sainte Croix en compagnie de certains ministres et élus de Port – Louis ont visité les lieux.  Hier on pouvait remarquer les alentours bien nettoyés, un service d’ordre impeccable avec des volontaires, aidés par les éléments de la police régulière, des marchands laissés loin de la route principale menant au caveau et à l’église de Sainte Croix. Bref, tout était parfait ou presque, pour que les pèlerins puissent accomplir leur devoir dans la ferveur populaire, envers celui qui a été longtemps surnommé l’Apôtre des Pauvres.

Né le 18 septembre 1803 à Croth, petit village situé dans la vallée de l’Eure, en France à une époque om la Révolution et les guerres napoléoniennes venaient de prendre fin, le Père Laval, mort le 9 septembre 1864 à Maurice, est aujourd’hui considéré comme un Saint même s’il ne l’est pas officiellement encore.

Avec la complicité du regretté Benjamin Moutou et Wikipedia, nous avons le plaisir de parcourir la vie du Père Laval. Son père, Jacques, qui gérait une ferme, le surnomma aussi Jacques alors que l’autre prénom désiré fut choisi pour plaire aux siens qui voulaient tant un garçon dans la famille après avoir vu naître trois filles avant lui. Bachelier ès lettres, une première fois et Bachelier ès Sciences l’année suivante du célèbre collège Stanislas, il porta son choix sur la médecine pour une carrière professionnelle. Il devint médecin le 21 août 1830 après avoir présenté sa thèse sur le rhumatisme articulaire. En raison de la guerre de la Révolution de 1830, il se vit contraint de retourner dans sa commune, la Normandie. L’influence de son oncle Nicolas sur son parcours scolaire, le fera partir se mettre au service de la communauté de Saint-André-de-l’Eure quatre années de suite (1830 à 1834). Il s’installera à Ivry-la-Bataille par la suite après avoir été calomnié par des gens. Ce qui provoquera un virage dans sa carrière. Jeune médecin, il avait les yeux pour une de ses cousines, mais voilà qu’un beau jour, il connut la déception amoureuse. C’est ainsi qu’il annoncera plus tard à ses proches qu’il se voyait mieux dans la peau d’un religieux.

Au séminaire pour devenir prêtre

Il fit son entrée au séminaire d’Issy-les-Moulineaux le 15 juin 1835. Le 22 décembre 1838, il fut ordonné prêtre dans la petite chapelle du  séminaire de Saint-Sulpice de Paris par l’archevêque de Paris, Monseigneur  de Quélen.

Le 8 janvier 1839, le père Laval eut pour mission de deservir une petite paroisse de 485 habitants, située au sud de Louviers, Pinterville. Pendant deux ans il vivra pleinement son noviciat de futur missionnaire. Ce qui lui permettra de quitter Pinterville le 4 juin 1841 et de débarquer à Maurice à bord du bateau Tanjore. Le 26 septembre 1841, il aura la responsabilité de diriger la Mission des Noirs pour donc travailler principalement avec des esclaves libérés. Dans le pays, il apprendra à communiquer en créole. Pour ses déplacements dans le pays, il le faisait sur le dos d’un âne. Il traita dignement les hommes et les femmes en les appelant Monsieur et Madame. Un geste fort bien apprécié par eux tout comme la messe spéciale qu’il célébra à leur intention les dimanches. Durant la semaine, la visite du Père Laval était un moment fort dans la vie de ces hommes et de ses femmes. Les premières écoles du pays sont des œuvres du Père Laval. En effet, il fit construire des cabanes et des centres de prières un peu partout dans le pays et s’assurait que les classes se faisaient bien. Mais voilà que le cyclone du 8 mars 1848 balaya tout sur son passage. C’est alors que seront construites des chapelles avec l’aide de ces anciens esclaves, alors considérés comme des marginaux. Tiens, l’église St Philomène (Marie Reine) de Poudre d’Or a été construite sous la supervision du Père Laval. Fort de sa passion pour la médecine, il était aussi leur médecin. Ce qui n’était pas pour plaire les grands patrons de l’époque qui le surnommèrent Grosse Bête Noire. Devant ces calomnies, le Père Laval eut la protection de deux policiers lorsqu’il circulait dans le pays. Mais au fil de mois et des années, il fut accepté par les colons.

Le 2 février 1852, le père François Libermann mourut à Paris. Son successeur, le père Schwindenhammer, nomma le père Laval – qui n’avait pas fait de noviciat et connaissait mal les règles de la vie religieuse et, de plus, répugnait à écrire des rapports – supérieur provincial des missions de Bourbon (île de La Réunion) et de Maurice. Le père Laval vivra mal cette nomination.

Mort le vendredi 9 septembre, le Père Laval est toujours vivant…

En mai 1854, le choléra sévit à Maurice. Le père Laval se dévoua à l’extrême pour les malades et les mourants. Il en fit de même lors de l’épidémie de variole, elle aussi très meurtrière en 1856.

Malade à la fin de sa vie et après avoir été frappé par des attaques d’apoplexie, il mourut le vendredi 9 septembre 1864. Quand, le dimanche suivant, à onze heures du matin, on ferma son cercueil, 20 000 personnes avaient défilé devant le corps. Il n’y avait eu personne pour l’accueillir à son arrivée à Maurice, il y en eut 40 000 pour l’escorter à sa dernière demeure, au pied du calvaire, devant l’église de Sainte-Croix.

Le Père Jacques-Désiré Laval fut béatifié par le pape Jean-Paul II le 29 avril 1979, en la basilique Saint-Pierre de Rome. Ce fut la première béatification de Jean-Paul II qui plaça son pontificat sous la protection de cet humble missionnaire. Le pape invita les chrétiens du monde entier à le prendre pour modèle : « Que l’exemple du père Laval encourage tous ceux qui, sur le continent africain et ailleurs, s’efforcent de bâtir un monde fraternel, exempt de préjugés raciaux ! »

Le 19 mai 1979, 150,000 personnes assistèrent à la cérémonie d’action de grâce qui eut lieu au monument de Marie, Reine de la Paix, à Port-Louis, durant laquelle fut souvent évoqué le nom de Jacques-Désiré Laval.

Le 14 octobre 1989, à l’invitation de Sir Anerood Jugnauth, Jean-Paul II arriva à Maurice pour une visite officielle de trois jours et se rendit au tombeau du père Laval, ce modeste curé qui avait consacré sa vie aux plus pauvres, à Sainte-Croixoù, affirma-t-il, «  je viens moi-même vénérer le tombeau du bienheureux Laval que vous aimez tant à l’île Maurice ».

Parmi ceux qui sont venus prier au tombeau du père Laval à Sainte-Croix figure l’abbé Pierre, lors de sa visite dans l’île en 1994. Le 9 septembre 2019, le Pape François vient pour la première fois se rendre au tombeau du père Laval. Un moment aussi fort pour tous les mauriciens. A EST PRESSE et www.estpresse.mu, on s’en souvient comme-ci c’était hier.

Sources : Wikipédia, Pamplemousses Rivière du Rempart Quatre Siècles d’histoire (Benjamain Moutou)

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