Alors qu’à Maurice, depuis ce matin (6h00) le petit village de Bois Chéri dans le sud du pays a été déclaré Zone Rouge, en Australie, nos amis mauriciens nous ont fait parvenir un message pour annoncer que la population de Sydney doit observer deux semaines additionnelles de confinement avec tous les inconvénients que cela comporte.
Bois Chéri est passé Zone Rouge en raison du nombre grandissant de cas de contamination au maudit virus enregistré dans la région. La police veille au grain depuis ce matin et seuls ceux qui détiendront un permis spécial auront le droit de quitter et de retourner dans le village.
En Australie également, avec la loi fédérale de Sydney, pas question de tergiverser, de ne pas suivre les consignes sanitaires. Car, les sanctions amendes peines d’emprisonnement sont très sévères comparés à Maurice.
C’est surtout avec le foyer épidémique dû au variant Delta qui ne cesse de se propager dans la capitale de l’État de Nouvelle-Galles du Sud en dépit du confinement imposé le 26 juin, qui a fait réagir les diorigeants de Sydeny. Pas moins de 97 nouveaux cas de contaminations au coronavirus COVID -19 ont été recensés au cours des 24 dernières heures.
Il y a d’abord eu une première prolongation d’une semaine du confinement qui devait prendre fin ce vendredi, mais elle sera prolongé jusqu’au 30 juillet pour les cinq millions d’habitants de Sydney.
L’Australie figure parmi les pays ayant mieux géré la pandémie, surtout en raison de fermeture très stricte des frontières de l’immense île-continent.
Mais la lenteur de la campagne de vaccination, au point que moins de 10% de la population soit vaccinée, au moment où nombre de pays développés commencent à envisager le monde d’après n’arrange pas les choses.
«Ça fait toujours mal de dire cela, mais nous devons prolonger le confinement, au moins deux semaines de plus», a annoncé mercredi la première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian.
Contrairement à beaucoup de pays qui tentent de contrôler la circulation du virus, l’Australie a misé sur une stratégie de zéro cas.
La population de Sydney n’est autorisée à sortir que pour faire l’achat des denrées essentielles, obtenir des soins médicaux, faire de l’exercice physique ou aller au travail si nécessaire, mais les écoles restent fermées et les habitants sont encouragés à rester à la maison.
La première ministre de Nouvelle-Galles du Sud n’a pas exclu un durcissement des mesures de restriction en cas d’envolée des contaminations.
Depuis la reprise de l’épidémie mi-juin, l’Australie a enregistré 864 cas positifs, dont 20 sont hospitalisés en soins intensifs et deux sont morts.
Ce chiffre est nettement inférieur aux bilans de la plupart des grandes villes dans le monde. Mais il constitue un défi de taille pour l’Australie du fait de sa stratégie de zéro cas.
Le foyer de Sydney est vraisemblablement parti d’un chauffeur non vacciné qui prenait en charge des équipages de compagnies aériennes et qui a été testé positif mi-juin.
Depuis le début de la pandémie, l’Australie, qui compte 25 millions d’habitants, a recensé plus de 31 000 cas et 912 décès imputés à la COVID-19.
