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COVID -19 : Il risque de changer le visage de l’épidémie de COVID-19. Près d’un mois après son identification, le variant Omicron se révèle très contagieux et semble échapper en partie aux vaccins. Surtout, il reste une grande inconnue: la gravité des infections. | Est Presse
Thursday, April 25, 2024
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COVID -19 : Il risque de changer le visage de l’épidémie de COVID-19. Près d’un mois après son identification, le variant Omicron se révèle très contagieux et semble échapper en partie aux vaccins. Surtout, il reste une grande inconnue: la gravité des infections.

QUI EST OMICRON?  

C’est une nouvelle version du SARS-CoV-2 (le coronavirus à l’origine de la COVID) qui a été identifiée fin novembre au Botswana, puis en Afrique du Sud.

Sa particularité, c’est son nombre élevé de mutations par rapport à la souche initiale du virus, dite de Wuhan, et aux précédents variants, comme le Delta, qui domine largement les contaminations mondiales depuis l’été 2021.

On ne sait pas précisément où et comment est apparu Omicron. Une hypothèse séduit de nombreux scientifiques: le virus aurait peu à peu muté à bas bruit dans l’organisme d’une personne immunodéprimée, un processus qui aurait pris plusieurs mois pour aboutir à une version nettement différente de la souche initiale.  

QUE CHANGE-T-IL?  

Il est manifestement très contagieux. Ce n’était qu’une hypothèse lors de son apparition, mais c’est devenu une certitude dans les premières semaines de décembre, vu la situation épidémique dans plusieurs pays.

Omicron se propage «à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun autre variant» et «se trouve probablement dans la plupart des pays», a averti mardi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour l’heure, il a été identifié dans près de 80 pays.

L’Afrique du Sud et ses voisins ont enregistré une flambée de cas de COVID avec l’arrivée d’Omicron, qui a aussi connu une avancée fulgurante dans plusieurs pays européens.

C’est le cas du Danemark et du Royaume-Uni. Plus largement, Omicron pourrait être dominant en Europe d’ici à la mi-janvier, selon des propos tenus cette semaine par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Remplacera-t-il Delta définitivement? C’est une forte probabilité, mais les scientifiques évoquent d’autres possibilités: qu’Omicron supplante un temps son prédécesseur, mais finisse par lui céder à nouveau la place ou que les deux variants coexistent, comme c’est le cas de certaines souches du virus de la grippe saisonnière.

ET LES VACCINS?  

C’est l’un des grands défis posés par Omicron, car les vaccins actuels sont déjà en train de perdre en efficacité, au fil du temps, contre les infections au variant Delta.

Les mutations d’Omicron sont de nature à considérablement réduire l’immunité par anticorps contre le virus. En conséquence, il peut probablement réinfecter des personnes précédemment atteintes du virus et contaminer un nombre important de vaccinés.

Ainsi, selon une étude de l’Imperial College de Londres rendue publique vendredi, le risque d’être réinfecté après avoir déjà eu la COVID est 5,4 fois plus important avec Omicron qu’avec Delta.

Et plusieurs études récentes, faites en laboratoire, montrent que le taux d’anticorps s’effondre face à Omicron chez des vaccinés de Pfizer/BioNTech, de Moderna et, plus encore, d’AstraZeneca ou de Sinovac.

Certes, une dose de rappel semble relancer nettement l’immunité par anticorps, comme l’ont notamment annoncé Pfizer et BioNTech, mais on est très loin de savoir à quel point cet effet perdure dans le temps.

Toutefois, cela ne signifie pas que les vaccins perdent toute leur efficacité. Car les anticorps ne sont qu’un des volets de la réponse immunitaire, qui passe aussi par des cellules appelées «lymphocytes T». Plus difficile à mesurer, cette «immunité cellulaire» n’en joue pas moins un rôle très important, notamment contre les formes graves de la maladie.

De fait, une étude publiée cette semaine en Afrique du Sud laisse penser que le vaccin Pfizer/BioNTech reste plutôt efficace contre les formes graves générées par Omicron, y compris après les deux premières doses.

Omicron semble aussi poser des difficultés aux traitements par anticorps de synthèse, surtout utilisés chez les patients déjà hospitalisés.

On peut en revanche espérer qu’il ne résistera pas aux pilules anti-COVID récemment annoncées par les laboratoires Merck et Pfizer. C’est toutefois une hypothèse, liée au fonctionnement de ces médicaments, qui doit encore être appuyée par les faits.

MOINS DANGEREUX?  

C’est désormais la grande inconnue. Les données cliniques des dernières semaines laissent clairement penser qu’Omicron n’est pas plus dangereux que ses prédécesseurs, notamment Delta.

C’est «quasiment certain», a dit début décembre l’éminent scientifique américain Anthony Fauci à l’AFP, estimant même qu’il pourrait être moins dangereux.

Mais faut-il miser sur cette éventualité? C’est un pari risqué.

Déjà, un premier décès a été enregistré au Royaume-Uni en début de semaine.

Surtout, les scientifiques mettent les esprits en garde contre un effet d’optique. Si Omicron est moins dangereux, mais beaucoup plus contagieux, les conséquences resteront en effet graves sur le plan collectif.

«Nous sommes préoccupés par le fait que les gens considèrent Omicron comme bénin», a prévenu le patron de l’OMS. «Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés.»

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