Le confinement strict en vigueur depuis samedi dernier en Argentine n’a pas encore produit d’effet sur le système de santé qui est complètement saturé. « A bout de souffle », titre le journal Pagina 12 ce matin. Un titre qui se réfère aux infrastructures sanitaires mais aussi à l’état physique et mental du personnel soignant.
Mercredi, par exemple, il n’y avait plus de lit disponible dans les unités de soins intensifs de la capitale argentine, écrit le journal. Et selon le directeur de l’hôpital Durand de Buenos Aires, quand une place se libère, il n’y a pas de médecins disponibles pour s’occuper d’un nouveau patient.
Nouvelles restrictions au Brésil
La situation du Covid-19 reste aussi très critique chez le grand voisin du nord, le Brésil. C’est à la Une de l’hebdomadaire Carta Capital. L’institut de recherche Fiocruz tire la sonnette d’alarme : attention, dit-il dans son dernier bulletin d’informations, il va y avoir une recrudescence des cas de Covid-19 durant le mois de juin. Selon les pronostics des chercheurs, le pays enregistrera plus de 2 000 morts par jour les prochaines semaines.
Cette vision sombre n’est pas partagée par le gouvernement. Selon le ministre de la Santé, cité par le journal en ligne Nexo, il n’y a pas de « risque de troisième vague ». Mais les responsables locaux et régionaux semblent plutôt se fier à l’avis des autorités sanitaires. Dans l’État de Sao Paulo par exemple où le virus circule beaucoup, plusieurs villes ont renforcé les mesures de restriction, mis en place des couvre-feux et même suspendu les transports publics.
Toujours au Brésil, la commission d’enquête sur la gestion très controversée de la pandémie par le gouvernement auditionne aujourd’hui un autre témoin clé. Il s’agit du chef de l’institut Butantan qui produit avec la Chine le Coronavac, le vaccin le plus administré au Brésil. Un vaccin que le président d’extrême droite Jair Bolsonaro n’a pas voulu acheter, pour des raisons idéologiques et politiques. Selon la chaîne CNN Brésil, le directeur de l’institut présentera aujourd’hui à la commission d’enquête des documents prouvant le retard pris par le Brésil dans l’acquisition du Coronavac.
Le Pérou bientôt « sur la voie vénézuélienne » ?
Certains médias américains s’inquiètent de l’arrivée possible au pouvoir de la gauche radicale au Pérou. C’est le cas du journal conservateur Miami Herald. L’éditorialiste a pris la peine de lire les 77 pages du programme politique du candidat Pedro Castillo et de son parti Peru Libre. Un parti qui s’inspire du courant marxiste-léniniste. Selon le Miami Herald, le secrétaire général du parti (celui qui a dirigé le programme présidentiel) avait expliqué en 2019 que « la gauche devait apprendre à rester au pouvoir comme elle a réussi à le faire au Venezuela ».
L’un des premiers objectifs que Pedro Castillo veut réaliser en cas de victoire, c’est d’organiser un référendum pour rédiger une nouvelle Constitution. La suite, on la connait, écrit le Miami Herald. « S’il gagne les élections, il fera adopter une nouvelle Constitution qui lui permettra de rester au pouvoir ad vitam aeternam ». D’après le Miami Herald, le projet politique de Pedro Castillo est une copie conforme du programme chaviste, « tel qu’il a été appliqué au Venezuela, en Bolivie et en Équateur ».
Un programme qui séduit toutefois une grande partie de l’électorat, comme le souligne le Miami Herald. Selon le journal, cela s’explique par le contexte de la pandémie qui a « ruiné l’économie du pays ». Confronté à un niveau record de chômage, « les électeurs sont attirés par des promesses qui proposent des solutions radicales, ou disons mieux, des solutions magiques », conclut le journal de Miami.
