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COVID -19 : Le marché noir en verve en Inde actuellement | Est Presse
Saturday, April 27, 2024
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COVID -19 : Le marché noir en verve en Inde actuellement

Malade du Covid-19, Poonam Singha, luttait pour sa vie dans un hôpital aux réserves de médicaments épuisées, à Patna dans l’est de l’Inde, tandis que son fils désemparé se battait sur le marché noir en quête des remèdes susceptibles de la sauver.

L’Inde, frappée par une deuxième vague épidémique aiguë, manque cruellement des médicaments et d’oxygène nécessaires aux malades les plus gravement atteints par le COVID-19.

Comme toute pénurie, synonyme de profit, un marché noir s’est organisé mais aussi des mouvements de solidarité par le biais des réseaux sociaux.

Pranay Punj, trentenaire, a couru toutes les pharmacies de Patna en quête du médicament antiviral Remdesivir, épuisé dans les réserves de l’hôpital, et sans lequel sa mère risquait de mourir.

Un pharmacien a fini par lui proposer de se procurer le médicament au marché noir, raconte-t-il à l’AFP, pour la somme astronomique de 100 000 roupies, soit 30 fois son prix habituel et trois fois le salaire mensuel moyen d’un col blanc en Inde.

Sa quête se poursuivait en vain quand un parent éloigné, dont la femme malade du COVID-19 venait de succomber, lui a fait don des quatre flacons encore scellés qui lui restaient.

Peu après, un appel en pleine nuit l’informe que l’hôpital est aussi à court d’oxygène pour traiter sa mère. A nouveau, le jeune homme remue ciel et terre pour la sauver.

«Plusieurs heures plus tard, nous avons réussi à obtenir un lit à un prix (très) élevé dans un hôpital privé où nous l’avons transférée», ajoute-t-il.

Oxygène, denrée vitale 

Des histoires tout aussi épouvantables sont légion partout dans le pays ces derniers temps. Le désespoir conduit les gens à supplier sur les réseaux sociaux qu’on leur trouve des médicaments, des places à l’hôpital, de l’oxygène, des tests, des médicaments.

Dans la ville de Lucknow, dans le nord du pays, Ahmed Abbas, 34 ans, a acheté une bouteille d’oxygène de 46 litres pour 45 000 roupies, soit neuf fois son prix habituel.

«On m’a demandé de payer d’avance et d’aller la chercher le lendemain», précise-t-il à l’AFP cet homme.

Le week-end dernier, le ministre du Commerce Piyush Goyal s’est insurgé contre les «médecins qui donnent de l’oxygène inutile aux patients».

«Les patients ne devraient recevoir que la quantité d’oxygène dont ils ont besoin», a déclaré M. Goyal aux journalistes.

New Delhi prévoit désormais d’en importer 50 000 tonnes d’oxygène et affrète un train spécial «Oxygen Express» pour distribuer des bouteilles dans les États les plus touchés.

Le Premier ministre Narendra Modi a promis mardi soir que «tous les efforts sont faits» pour stimuler l’approvisionnement.

Le désespoir en temps reel

Les demandes de places dans les hôpitaux et de traitements embrasent les réseaux sociaux.

Un réseau de militants et d’«influenceurs» s’est mis en action pour aider les personnes en difficulté.

La militante pour le climat Disha Ravi et le YouTuber Kusha Kapila sont parmi les dizaines de personnalités indiennes qui se démènent pour trouver, compiler et partager des informations sur la disponibilité en temps réel de lits d’hôpitaux, de lignes d’assistance locales, de numéros de pharmacies approvisionnées et même de services de livraison de nourriture.

La youtubeuse Srishti Dixit, 28 ans, a affirmé à l’AFP qu’elle recevait une nouvelle demande d’aide toutes les 30 secondes, peinant à y répondre sans délai.

D’ailleurs, les listes qu’elle partage avec ses 684 000 d’abonnés sur Instagram deviennent obsolètes presque immédiatement, car les lits se remplissent et les pharmacies écoulent leurs médicaments à la vitesse de l’éclair.

Bénévole, elle travaille tard dans la nuit, éditant et vérifiant les informations nécessaires pour répondre aux demandes d’aide.

«Je ne réussis pas toujours, je suis sûre qu’il y a des ratés (…) mais j’espère que cela aide les gens», explique-t-elle.

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