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ECONOMIE : Les craintes pour l’Europe font repasser l’euro sous le dollar | Est Presse
Tuesday, April 16, 2024
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ECONOMIE : Les craintes pour l’Europe font repasser l’euro sous le dollar

Pour la seconde fois de l’été, la monnaie unique a plongé à son plus bas niveau depuis vingt ans. Les touristes européens en vacances aux États-Unis vont le sentir passer. L’euro valait hier moins d’un dollar. La monnaie unique a atteint 0,993 pour un dollar, son plus bas niveau depuis 2002, peu après sa création. Une fois le seuil symbolique franchi dans la matinée, la chute s’est accentuée dans l’après-midi, atteignant 1% sur la journée.

La parité avec le billet vert avait déjà été atteinte mi-juillet. Depuis, l’euro avait retrouvé quelques couleurs, jusqu’à 1,035 pour un dollar. Mais ce seuil symbolique de la parité est de plus en plus testé par les marchés. Depuis le début de l’année, l’euro a perdu 12 % par rapport au dollar. Valeur refuge, la devise américaine est en hausse d’à peu près autant par rapport à un panier de six devises. Elle continue d’aspirer les capitaux alors que les craintes d’une pause du resserrement monétaire de la Réserve fédérale se dissipent. À l’approche de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole, aux États-Unis, en fin de semaine, les dirigeants de la Fed envoient des signaux de fermeté sur leur intention de poursuivre la hausse des taux.

À l’inverse, les craintes de récession en Europe font douter de la capacité de la Banque centrale européenne à relever les siens de façon agressive sur la durée, malgré une inflation persistante. Le pic de la hausse des prix, que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire jugeait atteint, dans une interview à Sud-Ouest ce week-end, pourrait se faire attendre jusqu’à 2023.

Crise énergétique

Outre-Manche, l’inflation, déjà supérieure à 10 % le mois dernier, pourrait même culminer au-dessus de 18 % en janvier, selon une étude de Citi. La livre sterling s’est également repliée à son plus bas niveau face au dollar depuis cinq semaines.

Les perspectives économiques sont noircies par la crise énergétique. Les prix du gaz atteignent des records, alors que Moscou a annoncé une nouvelle interruption des livraisons via le gazoduc Nord Stream 1 à la fin du mois, ravivant les craintes de pénuries. Pour ne rien arranger, l’envolée du dollar renchérit le coût des importations de pétrole. En six mois, la hausse des prix du brut a atteint 66 % en dollar, mais 78 % en euro. Nourrie par les craintes inflationnistes, la chute de l’euro contribue à son tour à alimenter l’inflation, en augmentant les prix des produits importés. Maigre consolation, elle rend les produits « made in » Europe plus compétitifs.

Cette tendance devrait se poursuivre. « Après avoir touché brièvement la parité avec le dollar en juillet, l’euro devrait cette fois s’installer durablement en dessous et osciller jusqu’à la fin de l’année entre 0,95 et 1, estime Lee Hardman, spécialiste des changes à la banque MUFG. La crainte d’une récession en Europe va s’amplifier à l’approche de l’hiver en raison de la crise énergétique et ne semble pas près de se dissiper. À l’inverse, le dollar devrait continuer à être stimulé par la poursuite du resserrement monétaire de la Fed. » Moins affectée que l’Europe par la guerre en Ukraine, la banque centrale américaine a plus de marges de manœuvre pour lutter contre l’inflation.

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