Aujourd’hui 1er juillet 2022, c’est la liberté de notre population qui est célébrée. Sans doute, la date restera mémorable. Un peu comme l’abolition de l’esclavage aurait sûrement dit le regretté brillant historien, Benjamin Moutou. Car, du 20 mars 2020 jusqu’à hier 30 juin 2022, la population s’était vue imposer des restrictions inédites. Non seulement sanitaires, mais ayant également trait à nos libertés. Nos libertés sous toutes ses formes ou presque.
Le monde a connu des périodes de confinement qui ont provoqué des changements inavouables dans nos habitudes quotidiennes. Si on en parle parfois, c’est avec regrets et amertumes, voire colère même. A qui la faute ? A un maudit virus : le coronavirus COVID -19 dont l’origine n’a toujours pas été officiellement révélée. Ce maudit virus a mis le monde à genoux. Personne n’a été épargné. Personne ! Un virus si microscopique qui a détruit l’économie au niveau mondiale. Personne ne veut toujours croire qu’un virus puisse avoir une telle force de frappe pour tout pulvériser. Et pourtant. Et pourtant !
Heureusement que des vaccins ont été produits en temps record et que le gouvernement du jour chez nous a pu s’en procurer le maximum pour la population. N’en déplaise à certains, il est bon de reconnaître qu’au final même les plus antivaccin du pays s’y sont fait administrés au moins une dose. Ce qui a permis l’apparition d’une accalmie même si, ailleurs, à travers le monde, il y a toujours des morts au quotidien. Le chiffre n’est certes pas aussi alarmant que ce que nous avons enregistré l’année dernière surtout, mais le maudit virus continue à faire souffrir le monde. Il faut donc se montrer plus vigilant que jamais surtout dans certains endroits.
Si pour une très infime poignée, la première période de confinement a été l’occasion, à travers le monde, pour devenir multimillionnaire, certains dans la transparence, d’autres dans l’opacité, quelque-uns à travers des forces occultes même, en revanche la majorité de la population a énormément souffert. Privé de notre zone de confort, nous avons été contraints – sans jeu de mots – de vivre sous d’énormes contraintes. L’expérience vivre comme un prisonnier chez soi est la plus triste que nous avons tous vécue. Vivre sous des ordres policiers pour ne pas dire militaires strictes, a été insoutenable pour beaucoup. Certes, la très grande majorité de policier a été compréhensive, collaborative aussi, mais cette très infime poignée, se croyant toujours au-dessus de la loi, n’a pas respecté les principes même de law and order, des droits humains et a choisi de matraquer les gens de manière horribles dans les rues, dans les maisons, comme dans les stations de police. Des scènes projetées sur les réseaux sociaux n’ont pas fait honneur à ces policiers que l’ancien commissaire, Mario Nobin a trop timidement réprimandé. Cette très infime minorité fait définitivement honte à l’uniforme. Et dire que certains d’entre elles, vivement critiqués par la justice, ont récemment monté en grade…j’en connais un, réputé pour être un fin opportuniste, jadis grand chef de la CID de Curepipe, aujourd’hui bien calé avec son inspectrice, madame, admiratrice du malheureux défunt Gaiqui (lorsque ce dernier avait été mis nu et enchainé par cette équipe sans scrupules de la CID de Curepipe d’alors avec un autre chef, dont elle en faisait partie), dans un bureau de la CCID qui a été promu au rang de… SP.
Au-delà des restrictions, nous connaissons des entreprises ayant été forcées à mettre la clef sous le paillasson, des Mauriciens qui ont perdu leur emploi, d’autres obligés à tenter une conversion de carrière, d’autres encore qui ont su rebondir et certains qui ont tout laissé ici pour aller voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Parmi, il y a ceux qui faisaient partie de « l’intelligentia ». Cela est bien dommage et doit nous rappeler l’île Maurice indépendante quelques temps seulement après sa libération de l’emprise britannique !
Aujourd’hui qu’un important assouplissement, annoncé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth mercredi dernier, d’ailleurs fort bien accueilli par la population, est officiel, l’heure est à la reconstruction de notre économie. Il faut que tous les Mauriciens dignes de ce nom acceptent de faire l’effort, de retrousser les manches, de se mettre au travail. Chaque quartier économique de notre pays a besoin de nous. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. Chacun doit mettre de côté son appartenance politique et faire l’impasse sur l’orgueil. Ce pays qui nous appartient tous a trop souffert. Il a besoin de nous. Aidons-le à se remettre debout pour reprendre son envol. C’est notre devoir de citoyen envers notre pays. Soyons des bons patriotes !
STELLIO ANTONIO
