C’est à travers des messages de plusieurs des 300 élèves qu’elle aide gratuitement en ligne depuis le nouvel éclatement de la pandémie l’année dernière, qu’elle a appris l’excellente nouvelle qu’elle fait partie des 24 lauréats annoncés hier par le ministère de l’éducation. « Ses » élèves ont entendu son nom « live and direct » sur la chaîne de la MBC TV hier soir à 19h30. D’abord, elle ne croyait pas ses oreilles, mais au fil des minutes, elle s’est rendu compte que la surprise était vraiment agréable. Là, c’était l’émotion à son comble pour cette fille qui étudie déjà la Chimie à l’Université de Maurice et qui ambitionne de décrocher un Master dans ce sujet pour ensuite faire carrière comme Lecturer dans une institution universitaire.
Avec ses chers parents, son papa Viraj, sa maman Indranee et son frère Dinesh, The big news était suivi d’innombrables appels téléphoniques venant de ses enseignants, du Dr Chintamanee Sanmukhiya, soit celle qui donne un sacré coup de main à la direction vu que son frère Yogesh se trouve actuellement à Londres. Joie immense et légitime, des messages de félicitations largement mérités, des cris de joie dans la maison…Pallavi Aujaheb est au septième ciel.
Ses enseignants, entourés du Dr Chintamanee Sanmukhiya l’ont évidemment invité à venir faire un tour au collège en compagnie de son père et sa mère ce matin. Elle y a passé pratiquement une journée en tant que nouvelle lauréate. D’abord un toast et des sucreries « pou fer la bous dou » pour célébrer l’évènement. Ensuite, une remise d‘un joli bouquet et de cadeaux, pour finalement vivre quelques bonnes minutes sous le son des pétarades en présence de tout un collège uni dans la joie, applaudissant leur star et hurlant Hip Hip Hip Hurah, non sans que dans les alentours, les uns et les autres disaient leur fierté de voir « notre » petite flacquoise placer son petit village Isidore Rose sur le toit de notre République. EST PRESSE était évidemment invité à la belle fête concoctée par la direction du Modern College en l’honneur de cette fille ambitieuse. D’ailleurs, hier soir, de Londres, le recteur, Yogesh Sanmukhiya nous fit parvenir un message pour dire combien il était heureux de parcourir notre Whatsapp message de Warmest Congratulations.
Pallavi Aujaheb, il convient de le souligner est une fille très humble. Une fille qui cache rarement son sourire. Une fille qui n’hésite pas à se mettre au service des autres. Surtout de ces garçons et filles qui ont besoin d’une helping hand en Mathématiques, Physics, General Paper et surtout Chimie, son sujet de prédilection. 3 A+ (Chimie, Physics et Mathéhmatiques qui étaient ses sujets principaux et A en General Paper et Hindi pour cette brillante fille qui avait scoré 10 unités au School Certificate ,alors qu’elle était vêtue du gris de Mahatma Gandhi State Secondary School. Un collège qu’elle n’oublie pas de dire, a également participé pleinement à son succès. Mais, elle avouera que c’est surtout au Modern College qu’elle a découvert que the sky is the limit grâce à une direction qui veille au grain sur le bien-être et l’épanouissement des élèves et des enseignants qui ne vous quittent pas d’une semelle lorsqu’il s’agit de réviser, d’apprendre et de persévérer. C’est au Modern College que la demoiselle d’Isidore Rose estime qu’elle a vraiment grandi : « J’ai eu le privilège de rencontrer des enseignants formidables, les uns plus brillants que les autres. Ils m’ont inculqué beaucoup de valeurs, ils m’ont donné cette envie de bien faire, de viser plus haut, de me sentir plus forte et d’aller plus loin » dit-elle.
Pallavi Aujaheb sera d’accord avec nous si nous disons que son succès c’est aussi le succès de tout le collège. Mais que c’est aussi celui de son école maternelle « dans la case Miss Bommy » à Isidore Rose » et de son école primaire, la Camp Ithier Government School. Il convient de souligner que la gentille demoiselle s’est classée 6e « overall » à Maurice dans la langue Hindi à ces examens de la HSC l’ayant permis de figurer en 246e position sur la liste des meilleurs de la cuvée 2020-2021. Cet exploit est certainement superbe lorsqu’on apprendra que Pallavi Aujaheb était souffrante alors qu’elle faisait la Lower VI. MM. Iswarduth Koonjah, mon prof de Physics et Shyam Foolesur (Chimie) m’ont vraiment poussé avec des cours particuliers gratuits pour terminer le syllabus un peu en avance, sachant que je ne suis pas née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Alors que M. Yogesh Sanmukhiya a agi comme un père avec ses précieux conseils et son encouragement continue tout comme le Dr Chintamanee. Je n’oublierai jamais que M. Foolesur me disait toujours «le kurs pankor fini, to bisin tuzur divan divan » conte-t-elle dans un fou rire qui visiblement rendait ses profs et ses parents suivant l’entretien, si heureux. Ce ne sont certainement pas Miss MAdinah Dilmohamed, MM. Rajiv Seesun et Tony Terasamy, ses profs de Maths, Rajiv Rammoah, son autre prof de Chimie qui oseront dire le contraire.
Justement, et ses parents dans tout ça ? Sa réponse : « Oh, mon frère, complice de tous les temps (il est comptable dans une prestigieuse firme à Ebène) est resté toujours à mes côtés. C’est avec lui que je partageais mes inquiétudes quand ça n’allait pas et comme mes profs, il n’a de cesse consentit des efforts pour me pousser, pour me motiver, pour m’encourager. Une complicité fraternelle que je n’oublierai pas facilement. Papa, sachant que je suis assez fragile au niveau de la santé – la migraine m’harcelait – a fait d’énormes sacrifices au quotidien pour me déposer en voiture au collège. Le soir, il s’assurait que je rentre à la maison avec lui. Car, souvent les cours terminaient tard. J’avais des cours soutenus parfois jusqu’à 21h voire 22h. Maman elle, a toujours été aux petits soins pour que sa fille se sente à l’aise. Mo pa fer oken luvraz. Li pa les mwa fer nanyen. Donc, je n’avais aucune raison pour gaspiller le temps. Les études devenaient encore plus intéressantes. »
Etudier pendant le « lock down », ça a dû être dur pour Pallavi. N’est-ce pas ? « Oh que oui. Pour tout le monde d’ailleurs. Mais, le soutien indéfectibe des profs et de la direction a été d’une aide inestimable. Difficile d’oublier. Difficile de cesser de leur exprimer ma plu profonde gratitude » fera-t-elle remarquer.Cette fille qui aime bien la phrase ”The Kindness we put into the work will always come back to us” souhaite ardemment que ses camarades du Modern College ne baissent jamais les armes mais consentent à faire des sacrifices, à travailler dur, à persévérer pour préserver jalousement la très bonne réputation de leur institution. « Nous avons un collège où la direction et le corps enseignants et non-enseignants font un pour que les élèves soient bien encadrés et puisent étudier dans un environnement plaisant, autant en prendre avantage et ne pas perdre son temps. Lorsque vous trouvez quelqu’un comme M. Yogesh Sanmukhiya à vos côtés, vous avez toutes les raisons d’avancer. Il y a aussi sa sœur, le Dr. Chintamanee. Enfin, tout le monde veut votre succès ici» dit-elle la bouche pleine.
Comment pouvait-on laisser la lauréate aller vivre son grand moment de bonheur au son des pétarades sans qu’elle nous dise quelque chose sur celui qui est le véritable monument, le fondateur, le poumon même de l’institution de Flacq, M. Megduth Sanmukhiya. « A great man ». EST PRESSE ne dira jamais le contraire à Mademoiselle Pallavi Aujaheb qui elle se pose déjà comme « a great lady ». Félicitations à tous ceux qui ont contribué à faire cette jeune fille pleine d’ambitions rendre tout le grand district de Flacq fier. Bravo Pallavi !
