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HISTOIRE: Anjalay Coopen, symbole de la lutte des travailleurs morte par balles un 27 septembre 1943 | Est Presse
Saturday, April 27, 2024
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HISTOIRE: Anjalay Coopen, symbole de la lutte des travailleurs morte par balles un 27 septembre 1943

Si vous êtes du côté de Cottage aujourd’hui, n’oubliez surtout pas de vous arrêter près du Samadhi érigé pour saluer la mémoire de la femme symbole de la lutte des travailleurs Anjalay Devi Coopen. Cette femme, née en 1911, symbole de la lutte des travailleurs, est tombée par balle un 27 septembre 1943 à Belle Vue. C’était lors du Massacre de Belle Vue. Avec elle, trois autres travailleurs avaient aussi péri sur le champ de bataille. Mais pourquoi accorde-t-on plus d’importance à Anjalay Devi Coopen, de son vrai nom, Soondrun Pavattan. Et bien tout simplement parce qu’elle est morte alors qu’elle était à quelques mois de mettre au monde un bébé. La militante qu’elle était vivait dans le village de Cottage.

Anjalay Devi Coopen, âgée de 32 ans, est tombée par balles, tirées à bout portant près d’un lieu de culte, à Belle Vue. Avec elle, il y avait deux autres morts le même jour, Kistnasamy Mooneesamy et Moonsamy Moonien et une quatrième victime, Marday Panapen, qui poussa, lui, son dernier souffle neuf jours plus tard. Certains historiens affirment que c’est la police, alors dirigée par le britannique, Allan Bell et son Assistant Surintendant, le mauricien Jupin de Fondaumière, qui doivent porter la responsabilité du massacre des quatre travailleurs. Mais, pour d’autres, c’est un grand patron de Belle Vue, soutenu par un petit planteur qui en était le bourreau.

L’histoire dit qu’une escouade de la police, montée le matin du Massacre de Belle Vue par Allan Bell et Jupin de Fondaumière, avait été dépêché à Belle Vue après l’agression d’un constable répondant au nom de Thancanamootoo tôt le matin du 27 septembre 1943 par des travailleurs à Belle Vue. Il était question que Thancanamootoo, étant de foi tamoule, était le policier le mieux approprié pour aller facilement convaincre les travailleurs de Belle Vue, dont plusieurs étaient de la même croyance religieuse que lui, de ne pas manifester. Les manifestants recherchaient un meilleur salaire et des meilleures conditions de travail. Mais, à Belle Vue, en ce matin du 27 septembre, il fut malmené. Il rapporta illico presto le cas à ses supérieurs et l’escouade de la police fut rapidement envoyée à Belle Vue. Mais, les policiers se heurtèrent à un groupe de quelque 300 manifestants hostiles. Des balles furent tirées, mais personne ne pouvait dire avec assurance que ce sont les policiers qui l’avait fait. Par contre, on sait qu’outre Anjalay Devi Coopen, Kistnasamay Mooneesamy et Moonsamy Moonien, le Massacre de Belle Vue avait aussi fait une quatrième victime, en l’occurrence Marday Panapen. Ce dernier rendit son dernier soupir neuf jours après son admission, soit le 5 octobre, à l’hôpital Civil, aujourd’hui surnommé hôpital Jeetoo. Il y avait aussi 14 blessés chez les émeutiers et 2 chez la police. Les crimes du Massacre de Belle Vue sont malheureusement restés impunis.

Nous trouvons dommage que ceux qui rendent hommage à Anjalay Devi Coopen, avec raison certes, oublient quand même de mentionner ne serait-ce que les noms des trois autres martyrs de la fusillade de 1943, Marday Panapen, Kistnasamy Mooneesamy et Moonsamy Moonien. Des oubliés de l’histoire eux-aussi. Un peu comme le très respecté, le grand, l’inégalable Benjamin Moutou, que nous avons eu le privilège de connaître et d’apprécier une première fois la veille des examens du CPE pour aider un être cher et de rencontrer en plusieurs occasions par la suite.

STELLIO ANTONIO

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