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Indonésie. Un match de foot vire à l’émeute, au moins 129 morts | Est Presse
Friday, April 26, 2024
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Indonésie. Un match de foot vire à l’émeute, au moins 129 morts

Au moins 129 supporters de football sont décédés, hier, après les violences qui ont éclaté à la suite d’un match de la ligue indonésienne de football, à Malang, dans l’est de Java. Les autorités rapportent également de nombreux blessés.

Au moins 129 personnes sont mortes dans un mouvement de foule samedi 1er octobre quand des milliers de fans ont envahi un terrain de football et ont été aspergés de gaz lacrymogène, au stade Kanjuruhanà Malang, dans l’est de Java.

Le drame, qui s’est déroulé samedi soir a aussi fait quelque 180 blessées dans cet archipel d’Asie du Sud-Est où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe.

Les affrontements ont commencé lorsque des milliers de supporters d’Arema se sont précipités sur le terrain après la défaite de leur équipe. C’était la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale. Les joueurs de Persebaya ont immédiatement quitté le terrain, mais plusieurs joueurs d’Arema qui étaient encore sur la pelouse ont été attaqués, selon The Guardian.

Panique après des tirs de gaz lacrymogènes

La police, qui a qualifié cet incident d’« émeutes » a alors fait usage de la force et tiré des gaz lacrymogènes dans les tribunes bondées, provoquant la panique parmi les supporters du stade Kanjuruhan. Tentant d’échapper au gaz, ils sont alors tombés au sol et ont été piétinés.

De nombreux supporters auraient eu le souffle court après avoir inhalé le gaz, tandis que d’autres auraient perdu connaissance sur le terrain, révèle The Mirror.

Des images capturées à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.

« Des policiers ont projeté du gaz lacrymogène, et les gens se sont aussitôt précipités pour sortir en se poussant les uns les autres et ça a provoqué beaucoup de victimes », a indiqué à l’AFP Doni, un spectateur de 43 ans, qui n’a pas voulu donner son nom de famille.

« Il n’y avait rien, pas d’émeutes. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ils ont soudainement envoyé du gaz lacrymogène », a-t-il déclaré. « Ce qui m’a choqué c’est qu’ils n’ont pas pensé aux femmes et aux enfants ? »

Le président ordonne une enquête

Le président indonésien Joko Widodo a ce matin ordonné « une évaluation complète des matchs de football et des procédures de sécurité »,après cet incident.

Il a demandé à l’Association nationale du football de suspendre tous les matchs jusqu’à des « améliorations de la sécurité ».

« Je regrette profondément cette tragédie et espère que cette tragédie liée au football sera la dernière dans notre pays », a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

Le directeur d’un hôpital a indiqué sur une chaîne de télévision locale qu’une des victimes n’avait que cinq ans.

Le stade contenait 42 000 personnes et était au complet selon les autorités. Quelque 3 000 d’entre eux ont envahi le terrain en signe de colère après le match.

Désolation

Un spectacle désolant devant le stade témoignait dimanche matin des agitations de la veille : des véhicules calcinés, dont un camion de police, jonchaient les rues. La police a fait état de 13 véhicules brûlés.

Le gouvernement indonésien a présenté ses excuses pour cet incident.

« Nous sommes désolés pour cet incident […] C’est un incident regrettable qui « blesse » notre football à un moment où les supporters peuvent assister à un match dans un stade » après une longue interruption pendant la pandémie de Covid-19, a déclaré le ministre indonésien des Sports et de la Jeunesse Zainudin Amali à la chaîne Kompas.

Mea culpa aussi du côté de l’Association de Football d’Indonésie (PSSI), qui a suspendu tous les matches prévus cette semaine.

« Nous sommes désolés et nous présentons nos excuses aux familles des victimes et à toutes les parties pour cet incident », a dit le président de PSSI, Mochamad Iriawan.

La violence des supporters est un problème en Indonésie, où les rivalités de longue date se sont transformées en affrontements mortels.

Certains matches – le plus important étant derby entre Persija Jakarta et Persib Bandung- sont si tendus que les joueurs des équipes de haut niveau doivent s’y rendre sous haute protection.

Les fans de Persebaya Surabaya n’avaient pas été autorités à acheter des billets pour le match, de crainte d’incidents.

Le chef de la Confédération asiatique du football, a exprimé ses regrets face aux pertes humaines.

« Je suis profondément choqué et attristé d’apprendre des nouvelles aussi tragiques venant d’Indonésie, un pays où l’on aime le football », a déclaré Salman bin Ebrahim Al Khalifa dans un communiqué.

L’Indonésie doit accueillir l’an prochain la compétition la Coupe du Monde U-20 dans plusieurs stades du pays, mais celui de Malang n’en fait pas partie.

En 1989, un mouvement de foule au stade de Hillsborough en Grande-Bretagne avait causé la mort de 97 fans de Liverpool et en 2012, le stade de Port-Saïd en Égypte avait connu une autre tragédie avec 74 morts.

In 1964, 320 personnes sont mortes et plus d’un millier a été blessé dans un mouvement de foule au stade national de Lima au cours d’un match de qualification entre le Pérou et l’Argentine.

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