Thursday, November 30, 2023
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La Chine redécouvre le peintre Zao Wou-ki

Deux cents œuvres de l’artiste, qui vécut en France de 1948 à sa mort, en 2013, sont exposées à l’Académie des arts de Chine, à Hangzhou, où il avait étudié et enseigné.

Dix ans après la mort de Zao Wou-ki, la Chine rend – enfin – un bel hommage au plus français de ses peintres. Ce ne sont pas moins de 200 œuvres, dont 129 peintures à l’huile, qui sont exposées jusqu’en février 2024 à l’Académie des arts de Chine, à Hangzhou, la riche capitale du Zhejiang, où Zao Wou-ki a étudié et enseigné, et qui possède aujourd’hui le statut d’académie nationale. Comparée à la quarantaine d’œuvres accrochées au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 2018, l’exposition chinoise est infiniment plus riche

Elle est plus pédagogique aussi. L’académie consacre en effet tout un étage à retracer (en chinois et en anglais) la vie de ce fils de banquier, né en 1920 dans une famille à la fois ancienne et aisée, qui a commencé à étudier la peinture en 1935, avant de partir – en principe pour deux ans – en France en 1948, mais où il est resté jusqu’à sa mort, en 2013. Accompagnée de plusieurs vidéos (dont son passage à « Apostrophes » en 1988), cette introduction est d’une rare honnêteté. Les visiteurs, nombreux, découvrent que Zao a failli se faire renvoyer de l’académie non seulement parce qu’il refusait la discipline qui y régnait mais aussi parce que, ne jurant que par l’art occidental, il avait, à l’examen sur l’art chinois, rendu une simple feuille de papier avec une tache d’encre, ce qui lui avait valu un zéro, en principe éliminatoire.

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