Longtemps chassées, les baleines à bosse ont vu leur population se rétablir ces dernières décennies. Mais, avec le réchauffement climatique, leur nombre diminue à nouveau, selon une étude australienne.
Harponnées pendant des siècles, menacées par la chasse industrielle, les baleines à bosse ont profité un temps d’une relative tranquillité pour reconstituer leur population. Mais aujourd’hui, ce sont les effets du réchauffement climatique et les activités humaines qui pourraient menacer leur survie dans le Pacifique Nord, selon un article publié mercredi 28 février dans la revue Royal Society Open Science.
Cette étude, menée par le scientifique australien Ted Cheeseman, a estimé le nombre d’individus de l’espèce à l’échelle du bassin océanique de 2002 à 2021. Et ses conclusions sont frappantes : entre 2012 et 2021, le nombre de baleines à bosse a chuté de 20 % dans cette zone, passant d’environ 33 000 individus à 26 000.
Pour en arriver à ces résultats, l’équipe de 75 chercheurs a utilisé un logiciel doté d’intelligence artificielle pour passer en revue plus de 160 000 photos restées dans des catalogues de scientifiques. « Jamais on n’aurait pu imaginer pouvoir traiter une telle base de données sans l’intelligence artificielle, se félicite Olivier Adam, bioacousticien et chercheur à Sorbonne Université, qui n’a pas participé à l’étude. Avant cela, je me moquais un peu de mes collègues qui utilisaient la photo pour comptabiliser les baleines. C’était un travail colossal pour peu de résultats. Ce qu’a réussi Ted Cheeseman est une très belle avancée technologique. »
Pour en arriver à ces résultats, l’équipe de 75 chercheurs a utilisé un logiciel doté d’intelligence artificielle pour passer en revue plus de 160 000 photos restées dans des catalogues de scientifiques. « Jamais on n’aurait pu imaginer pouvoir traiter une telle base de données sans l’intelligence artificielle, se félicite Olivier Adam, bioacousticien et chercheur à Sorbonne Université, qui n’a pas participé à l’étude.
