Thursday, May 9, 2024
spot_img
HomeSportLIGUE DES CHAMPIONS | MANCHESTER CITY, L'ÉVIDENT FAVORI

LIGUE DES CHAMPIONS | MANCHESTER CITY, L’ÉVIDENT FAVORI

Les quarts, c’est un rendez-vous que le City de Pep Guardiola n’a plus raté depuis 2017. Et sauf énorme surprise, Erling Haaland et ses coéquipiers composteront leur billet ce mercredi soir lors du retour face à Copenhague, battu 3-1 à l’aller. Invaincus depuis 19 matches toutes compétitions confondues, les Citizens semblent bien les immenses favoris de leur propre succession en C1.

C’est une performance rare tant son niveau de difficulté est élevé. “Oui, c’est un truc de fou“, confiait même Zinédine Zidane en juin 2018. Alors sur le banc du Real Madrid, le Français savourait son moment : il venait de devenir le premier entraîneur à remporter trois fois la Ligue des champions en trois ans. Du jamais-vu depuis les débuts de la Coupe des champions, en 1956. Y parvenir trois fois, c’est historique pour un coach. Deux fois, un peu moins, mais quand même. Avant Arrigo Sacchi avec son grand Milan (1989-1990), cette spécialité remontait aux années 70 : Brian Clough (Nottingham Forest, 1978/79 et 1979/80), Bob Paisley (Liverpool, 1976/77 et 1977/78), Dettmar Cramer (Bayern, 1974/75 et 1975/76), Stefan Kovacs (Ajax, 1971/72 et 1972/73)… A cette liste qui compte un total de dix noms, Pep Guardiola aimerait y ajouter un onzième : le sien.

Vainqueur de la C1 la saison passée avec Manchester City, le technicien espagnol vise un doublé qui, en plus de son empreinte sur le terrain, lui permettrait de rentrer un peu plus dans le panthéon et les livres d’histoire. Certes, il a déjà rejoint l’an dernier le cercle très fermé des entraîneurs à compter au moins trois coupes aux grandes oreilles à leur palmarès, en compagnie de Bob Paisley (1977, 1978, 1981) et Zinedine Zidane (2016, 2017, 2018). Mais lui vise l’excellence, comme toujours, et rejoindre Carlo Ancelotti sur le trône avec ses quatre C1 ne lui déplairait pas. Après 2009, 2011, 2023, place à 2024 ? Premier entraîneur d’une équipe masculine à remporter le triplé à deux reprises (Championnat, coupe, C1) dans l’histoire, d’abord avec le Barça (2008-2009) puis City (2022-2023), Guardiola est conscient de la complexité de la tâche. Mais avec son armada, rien n’est impossible.

UNE IRRÉSISTIBLE MONTÉE EN PUISSANCE

Après avoir battu logiquement Manchester United (3-1) dans le derby dimanche, les Citizens comptent désormais composter leur billet pour les quarts de finale de la compétition, un rendez-vous qu’ils n’ont plus raté depuis 2017, battus en 8e de finale par le Monaco de Kylian Mbappé (5-3,1-3). Les champions d’Europe n’ont plus qu’à confirmer leur supériorité sur les “sioux” (l’emblème du club) de Copenhague, battus à l’aller (3-1) et dont l’adversité ne devrait pas être beaucoup plus relevée mercredi soir à l’Etihad Stadium. Pour City, ce serait l’occasion d’enchaîner une dixième victoire dans la compétition, devenant ainsi la troisième équipe à réaliser cette performance après le Real Madrid (série de 10 en février 2015) et le Bayern Munich (une séquence de 15 en novembre 2020 et 10 en novembre 2013). Pour Guardiola, confirmer qu’il demeure imbattable après avoir gagné le match aller à l’extérieur dans une phase finale de Ligue des champions : six qualifications avec Manchester City, deux avec Barcelone et une avec le Bayern.

Dimanche, face à United, les Citizens ont enchaîné un dix-neuvième match sans défaite (17 victoires, 2 nuls), toutes compétitions confondues, après avoir pilonné sans relâche la défense d’André Onana, terminant la partie avec presque 74% de possession et 27 tirs, contre 3 pour son rival. S’ils ont connu quelques trous d’air cette saison, des deux défaites consécutives contre Wolverhampton et Arsenal en début d’exercice à une série de quatre nuls et une défaite en un mois entre la mi-novembre et mi-décembre, ils ont repris leur rythme de croisière depuis. Avec, en prime, un Mondial des clubs remporté sans la moindre difficulté. Comme une irrésistible montée en puissance que rien ne semble pouvoir arrêter.

FAVORI POUR GAGNER LA C1 SELON OPTA

Côté individualités, le topo est le même. Kevin de Bruyne est revenu, Phil Foden est insaisissable (18 buts et 10 passes décisives), Rodri est omniprésent (invaincu depuis 59 matches toutes compétitions confondues) et Erling Haaland est une machine (meilleur buteur de Premier League avec 18 buts, 28 réalisations en 31 matches). Sans oublier les divers Bernardo Silva, Julian Alvarez, Jérémy Doku… City reste bien placé pour remporter un quatrième titre d’affilée en Premier League, une performance jamais vue. Le choc face au leader Liverpool, dimanche prochain, nous en dira plus. En attendant, selon les prédictions d’Opta, les Sky Blues sont bien les grands favoris à leur propre succession en Ligue des champions, avec 52,5% de chance d’aller en finale et 33,6% de l’emporter. Derrière, on retrouve le Real Madrid (17,1%) et l’Inter (15,7%). “Mais la Ligue des champions est l’une des compétitions les plus difficiles au monde. Il y a tellement de grosses équipes qui y participent…“, temporisait Nathan Aké avant le match aller à Copenhague. City n’en a d’ailleurs pas encore rencontré beaucoup, ayant affronté l’Etoile Rouge, Leipzig et les Young Boys de Berne durant la phase de groupes.

picture

Phil Foden inscrit un doublé dans le derby de Manchester

Crédit: Getty Images

Rien n’est facile en C1, estimait toutefois Pep Guardiola après la victoire au Danemark. Je sais à quel point c’est difficile, quand les gens croient que c’est facile, qu’on rend les choses faciles, mais ça ne l’est pas. Demandez au Bayern Munich, à Galatasaray et à Manchester United si c’est facile. C’était un match très, très difficile, un adversaire difficile. Tout le monde était au top niveau, sinon on n’obtiendrait pas de tels résultats en Europe. Ce n’est pas un match décisif, mais c’est un très, très bon résultat. Et j’espère qu’avec notre équipe, nous pourrons franchir une nouvelle étape et atteindre les quarts de finale.” Et selon ses dires, c’est seulement à partir de ce stade que l’objectif de la finale devient concret.

Tu dois penser à la finale quand tu es en quarts et en demies“, confiait-il en début de saison à l’idée d’aller jusqu’à Wembley. Avant d’ajouter : “Pour notre club, gagner la Ligue des champions est quelque chose d’incroyable. Mais combien d’équipes en ont gagné une ? Beaucoup. Il y en a beaucoup qui en ont gagné deux, trois, quatre, cinq. En perspective, on n’a rien fait de spécial, juste une.” En remporter une deuxième consécutive le serait déjà un peu plus.

Latest Articles