Wednesday, May 15, 2024
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L’Inde dément avoir menacé Twitter d’interdiction

L’ancien dirigeant et cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, a affirmé lundi sur YouTube que les autorités indiennes avaient menacé de « fermer Twitter en Inde ».

Le gouvernement indien a riposté mardi 13 juin, après que l’ancien dirigeant et cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, a affirmé lundi sur YouTube que les autorités indiennes avaient menacé de « fermer Twitter en Inde » ou d’effectuer des descentes au domicile de ses employés si le réseau n’obtempérait pas à leurs exigences. « C’est un mensonge pur et simple », a déclaré Rajeev Chandrasekhar, le ministre des technologies de l’information indien, dans un message sur Twitter. Il a ajouté que « personne [n’était] allé en prison, et Twitter [n’avait] pas été fermé ».

Twitter « se comportait comme si les lois indiennes ne s’appliquaient pas à lui », a écrit le ministre dans un long communiqué publié sur le réseau social. « Ils avaient du mal à retirer les fausses informations sur le réseau en Inde », a-t-il ajouté.

Le gouvernement du pays le plus peuplé au monde était en 2022 le quatrième plus grand émetteur de demandes de suppression de contenu sur Twitter, derrière le Japon, la Russie et la Turquie, selon le réseau social, qui en retire ou en bloque régulièrement sur réclamation de New Delhi.

En mars 2023, Twitter a bloqué les comptes de plusieurs journalistes pendant la cavale d’un prédicateur séparatiste sikh dans l’Etat du Pendjab (Nord). Au paroxysme de la pandémie du Covid en 2021, le gouvernement avait ordonné à Twitter et Facebook la suppression de dizaines de messages critiques de sa gestion de la crise sanitaire.

Au début de cette année, l’administration de Narendra Modi a fait une descente dans les bureaux de la BBC à New Delhi et à Bombay des semaines après que le radiodiffuseur britannique a diffusé un documentaire sur les émeutes au Gujarat en 2002 et le rôle présumé de Narendra Modi dans la violence dans son pays.

Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 du gouvernement nationaliste hindou de M. Modi, l’Inde a reculé de 21 places au classement mondial sur la liberté de la presse de Reporters sans frontières, passant au 161rang (sur 180) en 2023.

Courtesy : Le Monde

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