M. Sherry Singh, le Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, lassé des remarques et des graves accusations faites à son encontre, à celui de son épouse et de son père sur Facebook, venant d’un avocat, en la personne d’Akil Bissesur, a décidé de « set the record straight once for all ». Avec la collaboration de ses hommes de loi, il a annoncé qu’il prépare actuellement tout un arsenal de poursuites judiciaires qui sera déposé en justice la semaine prochaine contre l’homme en question. Cela, pour que triomphe la vérité. D’ailleurs, le thème de la rencontre avec la presse était La Vérité.
L’avocat, à qui M. Sherry Singh reproche d’avoir tenu des propos haineux et de faire des accusations gratuites d’une dimension et d’une gravité sans pareille sur Facebook, aura donc désormais à répondre devant la justice et le Bar Council également. L’avocat Bissessur qui a d’ailleurs été, aujourd’hui, été arrêté par la police, traduit en cour et libéré contre une caution et une reconnaissance de dette, pourrait bien avoir des tournis face à la justice. Cela, tellement que M. Sherry Singh et ses proches disposent d’arguments béton pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
M. Sherry Singh réfute les accusations de Bissessur
M. Sherry Singh a, lors d’une rencontre avec la presse à l’hôtel Maritim de Balaclava, démoli une à une, quasiment toutes les sept accusations de l’avocat qui, d’un air menaçant, s’est continuellement exprimé sur le réseau social Facebook depuis la semaine dernière.
Humblement, très à l’aise, d’un air posé et spontané, le CEO de Mauritius Telecom, dont l’épouse assistait à la rencontre avec les journalistes, a donné la réplique et cela, de manière cinglante, à son accusateur tout en avançant sept points les uns plus convaincants que les autres. La présentation sur écran géant des documents légaux et historiques doit désormais faire les uns et les autres dans les camps qui l’opposent, mesurer bien leurs propos et surtout réfléchir deux fois avant d’ouvrir la bouche ou avant d’écrire des notes sur les réseaux sociaux.
Rapport audité de la prestigieuse firme, Bakertilly
Sans doute, le document officiel, audité de la prestigieuse firme comptable, Bakertilly, sur la propriété privée du couple Singh dans le quartier Au Bout du Monde, à Ebène, suffit pour à la fois pour convaincre les sceptiques et remonter les bretelles de ceux qui veulent du mal au CEO de Mauritius Telecom et à sa famille.
« Mo terin fine coute Rs 30M et nu ena enn loan Rs 18 millions kuma preskrir lor ‘title deed’. Mo pas truv sa normal ki mo bizin al don detail mo ban statement ene individiel. Eski mo bizin expoz mo bann detail pibliquema ? Mone pran enn decisyon ensam ek mo madam pou audite asa mo terin pu montre ki li legal. Zordi mo pe partaz enn audit fer par la compagnie Bakertilly. Mo pas rapel ki kiken avan fine fer sa kuma mwa dans la transparans, » devait faire ressortir le CEO de Mauritius Telecom pour ensuite souligner que c’est grâce au dur labeur de son épouse, de lui-même et de ses parents qu’aujourd’hui, il a une bonne éducation et a pu forger sa réputation. Il est même revenu sur sa vie estudiantine au Collège Royale de Port – Louis et à l’université de Cape Town tout comme son parcours professionnel avant qu’il ne prenne les fonctions de CEO à Mauritius Telecom.
Ni vendeur de carte, ni habitant de NHDC, mais respect pour les deux
Concernant les accusations à l’effet qu’il était un simple vendeur de carte de téléphone mobile ou encore qu’il a vécu dans une maison de la NHDC, M. Sherry Singh, non sans faire état avec beaucoup d’humilité, qu’il ne faut pas voir cela insultant d’être vendeur de cartes de téléphone ou encore de vivre dans des maisons de la NHDC, que ce sont encore des accusations gratuites et non fondées. « Zame mo fine res dan la caz NHDC me mem si mo fine res NHDC en qwa sa na pa bon ? Eski enn dimun ki res NHDC li pas kapav progrese. Mo fine res dan la caz mo papa ki sitie No. 14, Sir Celicourt Antelme, Rose-Hill et kan mo fine marye mo fine res 18, Avenue des Jacarandas, Quatre-Bornes. En 2008 nou fine aste sa mem la case la pu Rs 8 millions et en 2013 nu fine van li pou Rs 10 millions. Nu fine lwe sa mem lacaz ziska 2017. Et en se momen nu pe lwe a Ebène ziska ki nu sato pare » devait-il dire avec un brin d’ironie.
Pas Hyvec, mais China Capital Construction
M. Sherry Singh devait par la suite évoquer la construction de sa maison. Mes accusateurs ont dit que c’est la société Hyvec, d’Eshan Chady qui s’en charge. Archi faux a fait comprendre le CEO de Mauritius Telecom en ajoutant que même si par amitié, M. Chady lui donne des conseils en matière de construction, c’est la société China Capital Construction qui construit sa maison. Et de préciser que la compagnie Hyvec n’a pas obtenu un seul contrat de Mauritius Telecom depuis 2015.
Concernant les accusations portées à l’égard de son père, émotionné, M. Sherry Singh a donné la réplique en disant qu’il ne peut accepter celles-ci et d’ajouter que son mood change en pareille circonstance. Mo papa ki ena 75 ans zame fine tan Tradeway ni li kon kiken Tradeway. Mo papa en gentleman fine bizin jure enn affidavit e li ousi pe met case la cour » devait-il faire ressortir avant d’expliquer que Mauritius Telecom n’est pas resté les bras croisés lorsque de telles accusations ont été faites à son égard et que la justice a été déjà sollicitée.
Ni villa à la Balise Marina, ni compte en Suisse
Finalement, même si M. Sherry Singh compte des richissimes origines royales indiennes dans son arbre généalogique – comme l’atteste des précieux documents présentés cet après-midi – il a tenu à apporter une démentie formelle à l’effet qu’il possède une villa de Rs 40 millions à la Balise Marina de Rivière Noire et un compte bancaire dans une institution financière en Suisse. « Que celui qui en à la clef de cette villa vienne me la remettre pour que je puisse me la couler douce en compagnie de ma petite famille. Que celui qui possède le numéro du compte bancaire vienne me le donner » a conclu le CEO de Mauritius Telecom sous les applaudissements nourris de l’assistance, composée aussi de ses amis, dont des employés de la compagnie de téléphonie.