Illustration. Photo AFP
Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de déclencher le plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe.
La variole du singe, dont la flambée actuelle a incité l’OMS à déclencher samedi son plus haut niveau d’alerte.
“J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour ce qui concerne l’éruption de variole du singe”, a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part en Europe où il est élevé.
Variole du singe: l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte
Le Dr Tedros a souligné qu’à l’heure actuelle, “cette flambée est concentrée parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et en particulier ceux qui ont des partenaires multiples, ce qui veut dire qu’elle peut être stoppée avec les bonnes stratégies dans le bon groupe”.
“Il est essentiel que tous les pays travaillent étroitement avec les communautés d’hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes” pour leur fournir assistance et informations, a insisté le patron de l’OMS.
Elle n’exclut pas de nouveaux modes de transmission par le biais de l’activité sexuelle, mais elle souligne que les données manquent pour le moment.
Soulignant que le groupe principalement affecté est en général très actif en matière de santé, a tendance à se signaler, à se diagnostiquer et à s’entraider, elle estime que la bataille peut être gagnée.
Quelles conséquences?
La principale mesure qui suit ce placement en état d’alerte est la mise en place “d’un comité d’urgence”. Il se réunira tous les trois mois. Le but? Coordonner et recommander des actions pour limiter la propagation de l’épidémie.
Il pourra par exemple émettre des recommandations pour restreindre les déplacements de la population dans le monde, comme cela avait été le cas pendant l’épidémie de la Covid-19.
Dans quels cas ce niveau d’alerte est déclenché?
La qualification “d’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)”, le plus haut niveau d’alerte de l’OMS.
Il est utilisé dans des situations “graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues”, elle est définie par l’OMS comme un “évènement extraordinaire” dont la propagation constitue un “risque pour la santé publique dans d’autres Etats” et pouvant nécessiter “une action internationale coordonnée”.
Combien de fois a-t-on eu ce niveau d’alerte?
L’OMS a eu recours à son plus haut niveau d’alerte à sept reprises depuis 2009, en comptant l’annonce de samedi. La dernière fois? C’était le 30 janvier 2020 pour la Covid-19. A cette date, le coronavirus comptait 7.794 cas confirmés, dont la quasi-totalité en Chine.
Le plus haut niveau d’alerte avait été déclenché pour la première fois le 25 avril 2009 pour la grippe H1N1.
