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TOXICOMANIE: Deux Centres d’Accueil de Terre Rouge œuvrent dans l’Est | Est Presse
Friday, April 19, 2024
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TOXICOMANIE: Deux Centres d’Accueil de Terre Rouge œuvrent dans l’Est

Ce n’est un secret pour personne que le fléau de la drogue fait des ravages dans le pays. Cela, même si un peu partout dans les villes et dans les villages, des ONG aident au niveau de la conscientisation et de la sensibilisation, à travers l’éducation. Chaque jour qui passe, on entend des saisies de drogues effectuées par les autorités, les unes plus importantes que les autres. Cette année même, les estimations des saisies sont, pour le moins, impressionnantes. Dans l’Est, il n’y a pas longtemps, plus précisément à Belle Mare, une saisie record de drogue dure a été enregistré. Ne parlons pas du nombre de mort par overdose dans le district de Flacq. Il fait très peur. Des jeunes garçons, mais aussi des filles ont péris par la faute de ces marchands de la mort qui, trop souvent passent en travers les mailles du filet. Non sans pour autant que les autorités ne soient souvent pointées du doigt. Mais, ce qui est tout de même encourageant, c’est qu’il y a la branche du Centre d’Accueil de Terre Rouge à Flacq qui travaille toujours d’arrache-pied à travers deux centres pour tenter de faire la réinsertion des toxicomanes dans la société. Deux centres joignables au téléphone sur le 420-0310.

Grâce à la bienveillance de l’avocat Rishi Hurdoyal et de celle du Diocèse de Port – Louis, à travers le Curé de la Paroisse Ste Ursule, le Révérend Père, Jacques Piat, voilà déjà quatre ans depuis que le CATR, vieux de 36 ans, opère deux centres dans le district de Flacq. En effet, du lundi à vendredi entre 9h et midi, un centre se trouvant au bureau de Me. Rishi Hurdoyal en face de la station de police en haut du supermarché Dream Price est ouverte.  Alors que les mercredis et les vendredis, les councilors reçoivent ceux et celles qui recherchent soutiens dans un local de la cure de la Paroisse Ste Ursule près de l’hôpital Dr Bruno Cheong.

Mme. Deepshika Dyal, Counsellor : « Le chiffre des addictes de drogues dures est alarmant »

A ce jour, nous dit Mme. Deepshika Dyal, Counsellor, détentrice d’un degré en Philosophie – 1st Class Honours et qui est conseillère au Village Council de Laventure assume la responsable du CATR de Flacq. Avec son collègue, Mme Priscilla Marinette, elle tente d’apporter de l’aide à plus de 200 personnes, toutes couleurs et communautés confondues, qui viennent régulièrement chercher conseil. Des jeunes surtout. « La majorité de nos patients sont des jeunes ayant touchés à la drogue dure, alors que très peu sont des alcoholiques. Très peu sont des addictes du Cannabis. Le chiffre des addictes de drogues dures est alarmant, mais nous nous évertuons à tout tenter pour ramener ces jeunes à changer de route, à vivre une meilleure vie grâce à tous les conseils que nous leur prodiguons. Ce n’est pas facile du tout, mais nous croyons dans notre mission grâce à l’encouragement des dirigeants du CATR dont M. José Ah Choon » se plait de dire Mme. Dyal qui avait à ses côté son bras droit Mme . Priscilla Marinette, elle qui a une très longue expérience de counsellor.

Lorsqu’on parle de la toxicomanie avec ces deux dames qui font un travail remarquable pour aider la société, on sent à quel point elles sont inquiètes pour l’avenir. Car, comme le souligne Mme. Marinette, on voit, de nos jours, des jeunes de 13 ans, des étudiants et étudiantes déjà toxicomanes. « Vous savez, lorsqu’il y a un toxicomane dans une famille, c’est toute la famille qui souffre mais pas seulement elle, mais aussi les voisins, les habitants, le quartier. Il faut tout faire pour ne pas rejeter la personne, sinon la situation devient catastrophique. Notre travail commence à l’école. Nous aidons dans des institutions de Flacq en faisant la prévention. Maintenant pour les drogués, nous avons un médecin, le Dr Damree qui nous donne un sacré coup de main. Je peux vous dire qu’il n’a pas une connaissance rudimentaire dans la toxicomanie. Bien au contraire. C’est un médecin qui connaît et comprend le sujet parfaitement et ses conseils, ses prescriptions sont d’une aide inestimable » dira Mme. Priscilla Marinette. Et à Mme. Dyal d’ajouter : « Dans bien des cas, le médecin se montre très généreux et ne réclame rien pour le service offert. »

En somme les deux branches du CATR à Flacq fonctionnent comme des permanences d’écoute gratuite. Il y a le conseil et le soutien que nous donnons individuellement, mais à chaque fois le patient doit se présenter dans l’une des deux centres, accompagné d’un proche. C’est obligatoire qu’un proche soit présent pour nous permettre de bien faire le travail. Les deux centres organisent des activités en faveur des patients. Par exemple, pour la fête des Mères, les drogués ont été appelé à préparer un présent pour leur maman. Y sont aussi organisés régulièrement des carrefours simultanément avec les parents et les patients. En ce qu’il s’agit des stages, il y en a un qui s’échelonne sur neuf semaines et se tient à Terre Rouge dans le centre du CATR. C’est un stage résidentiel. La championne de handisport, Noémie Alphonse, le Diacre, Georges Othello de même que deux personne au cœur d’or, en l’occurrence, Géraldine Strumia et Isabelle Leclézio comptent parmi les animateurs durant la tenue des stages nous fait comprendre Mme. Dyal. Mais, avant de passer au stade stage, il faut d’abord venir dans l’un des deux centres de Flacq, se faire écouter par les deux animatrices une première fois. La première rencontre sera suivie de plusieurs autres ou des précieux conseils seront prodigués. Le médecin entrera aussi en jeu lorsqu’il le faudra pour le démarrage du traitement. Une fois cette étape terminée, l’équipe de Flacq décidera s’il faut que le patient soit admis au centre de Terre Rouge pour le stage résidentiel.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux centres de Flacq sont venues comme un salut pour la société de l’Est à un moment où le nombre de drogués ne cesse d’augmenter et les cas de mort par overdose devient inquiétant.

Avec ces deux courageuses dames, l’espoir est permis de croire que la guerre contre la consommation de la drogue n’est pas perdue. Elles constituent l’exemple même de ces mauriciennes qui se tiennent debout pour lutter inlassablement, non seulement contre le trafic de drogue, mais également contre la consommation de ces produits toxiques qui détruisent des familles, des quartiers et notre société. Au final, on comprendra qu’elles sont deux citoyennes qui aiment leur village, leur pays. Deux mauriciennes qui méritent amplement notre reconnaissance et notre plus profond respect. Bravo mesdames !

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