Des scientifiques sont inquiets à la suite de la découverte de roches ayant été formées de débris de plastiques sur l’île de Trinidad, à un peu plus de 1000 km de la côte est brésilienne.
Du plastique fondu s’est entremêlé à des roches, ce qui pose un problème sur cette île reconnue comme étant un refuge pour les tortues vertes, rapporte Reuters.
Des chercheurs brésiliens estiment qu’il s’agit d’une preuve significative de l’influence grandissante des humains sur les cycles géologiques de la Terre.
«C’est à la fois nouveau et terrifiant parce que la pollution atteint maintenant la géologie», affirme la géologue à l’Université fédérale de Parana, Avelar Santos.
«Nous avons déterminé que la pollution provient principalement de filets de pêche, que l’on retrouve souvent sur les plages de l’île de Trinidad», continue-t-elle.
Mme Santos et son équipe ont effectué des tests afin de déterminer quels types de plastiques sont dans les roches appelées «plastilomérat» pour en arriver à cette conclusion.
«Les filets sont emportés par le courant et terminent leur parcours sur les plages, explique la géologue. Quand la température augmente, le plastique fond et devient partie intégrante des matériaux naturels de la plage.»
Des milliers de tortues vertes choisissent cet endroit pour y pondre leurs œufs.
Cette découverte soulève des questions quant au legs des humains sur la Terre.
«La pollution, les ordures dans la mer et le plastique jeté dans les océans deviennent des matériaux géologiques…préservés dans les archives géologiques de la Terre», avance la chercheuse.
Selon la chercheuse, une nouvelle ère serait entamée, soit l’Anthropocène.
Ce terme caractérise l’avènement des hommes comme principale force de changement sur Terre, en surpassant les forces géophysiques.
