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COVID -19 : Un an après l’origine du maudit virus toujours inconnu | Est Presse
Wednesday, April 17, 2024
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COVID -19 : Un an après l’origine du maudit virus toujours inconnu

D’abord la panique en Chine, puis cette accusation d’opacité du système communiste, enfin celles de Donald Trump: un an après la mort de la première victime de la COVID-19, la politisation de l’épidémie éloigne les chances de connaître un jour l’origine du maudit virus.

Le 11 janvier 2020, Pékin annonçait le décès deux jours plus tôt de la première victime connue du nouveau coronavirus, un homme de 61 ans qui faisait régulièrement ses courses dans un marché de Wuhan, métropole de 11 millions d’habitants au centre de la Chine.

La mort de cet homme, dont le nom même reste inconnu, sera suivie par près de 1,9 million d’autres à la surface du globe en l’espace d’un an.

S’il est clair que l’épidémie s’est manifestée pour la première fois fin 2019 sur le vaste marché Huanan de Wuhan, où étaient vendus des animaux sauvages vivants, l’origine du nouveau coronavirus ne s’y situe pas pour autant nécessairement.

Tout simplement parce qu’il faut beaucoup de temps à un virus pour muter au point de devenir hautement contagieux, souligne l’épidémiologiste Daniel Lucey, de l’Université Georgetown à Washington.

Le fait que le virus était très contagieux lors de son signalement en décembre 2019 signifie qu’il circulait déjà depuis longtemps.

« Il n’est absolument pas plausible » que le virus ait pris naissance au marché de Wuhan, selon le professeur Lucey. « Il est apparu naturellement plusieurs mois auparavant, peut-être un an avant, peut-être même encore plus tôt ».

L’OMS à l’écart

Problème : les autorités chinoises, soucieuses de se dédouaner de toute responsabilité dans l’apparition du virus, tentent d’accréditer sans preuve une théorie selon laquelle l’épidémie aurait été introduite en Chine depuis l’étranger.

Elles font valoir que des traces du virus ont été découvertes dans des eaux usées en Italie ou au Brésil avant l’apparition de la maladie à Wuhan. Mais ces analyses ne prouvent rien quant à l’origine du virus, selon des experts.

Dès janvier 2020, les chercheurs chinois eux-mêmes désignent le marché Huanan comme l’origine de l’épidémie, en dépit d’études antérieures révélant que certains des tout premiers patients n’avaient pas de lien avec ce site.

Wuhan en quarantaine le 23 janvier

La ville de Wuhan est placée en quarantaine le 23 janvier, puis toute sa province, le Hubei, prenant au piège plus de 50 millions d’habitants.

En mars, le récit des autorités commence à changer: le patron des services anti-épidémiologiques chinois, Gao Fu, explique que le marché n’est pas la source mais « la victime » du virus. L’endroit où l’épidémie n’aurait fait que s’amplifier.

Mais Pékin n’a depuis fourni aucune autre explication plausible sur l’apparition du virus, ne livrant que peu d’informations sur les échantillons prélevés à Wuhan.

Quant aux experts étrangers, ils sont maintenus à bonne distance : une équipe de l’Organisation mondiale de la santé, qui aurait dû arriver en Chine la semaine dernière, a été bloquée au dernier moment, Pékin disant « négocier » encore avec l’OMS sur le déroulement de la mission. 

Traces effaces, mais la Chine s’est montrée relativement ouverte

Découvrir l’origine du virus est pourtant crucial pour prévenir la réapparition d’une épidémie. Cela permettrait d’orienter les mesures de prévention vers telles ou telles espèces animales, interdire leur chasse ou leur élevage et éviter les interactions avec l’homme.

« Si nous parvenons à comprendre pourquoi (les épidémies) apparaissent, nous pourrions combattre leurs vecteurs », plaide Peter Daszak, président d’EcoHealth Alliance, une association basée aux États-Unis et spécialisée dans la prévention des maladies. 

Le rôle purement scientifique de la Chine a été loué initialement à l’international, le pays ayant rapidement partagé le génome du virus, par contraste avec sa gestion opaque de l’épidémie de Sras dans les années 2002-03.

La Chine « s’est montrée relativement ouverte », reconnaît la biologiste Diana Bell, de l’Université d’East Anglia au Royaume-Uni.

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