Une femme néerlandaise de 89 ans a été contaminée deux fois par le coronavirus. Atteinte d’une maladie rare affaiblissant ses défenses immunitaires, elle est décédée près de soixante-dix jours après le premier épisode d’infection.
Des scientifiques néerlandais ont fait part dans la revue Clinical Infectious Diseases du premier décès au monde d’une patiente après une réinfection au Covid-19, vendredi 9 octobre. L’octogénaire souffrait de la maladie de Waldenström, un trouble rare du sang qui a affaiblit ses défenses immunitaires.
Âgée de 89 ans, la femme a d’abord été hospitalisée pour des symptômes de fièvre et de toux sévère. Le test Covid s’est révélé positif. Cinq jours plus tard, elle a été autorisée à rentrer chez elle, ne présentant plus qu’une fatigue persistante.
Cinquante-cinq jours après ce premier épisode de contamination et deux jours après une nouvelle chimiothérapie, elle a développé de nouveau de la fièvre, une toux et une gêne respiratoire. Testée positive une deuxième fois, ses prélèvements ne présentaient aucun anticorps contre le Sars-CoV-2. Huit jours plus tard, son état s’est fortement dégradé jusqu’au décès, deux semaines après.
D’autres cas de réinfection déjà signalés
Les symptômes du Covid-19 peuvent dans certains cas se prolonger. Mais bien que les chercheurs et chercheuses ne disposent pas d’un test négatif entre les deux épisodes, dans le cas de cette Néerlandaise, il s’agirait d’une « réinfection plutôt que d’un état prolongé », les deux prélèvements positifs révélant des souches différentes du virus. Plusieurs cas de réinfection ont déjà été documentés scientifiquement. Le premier concerne une patiente de 33 ans à Hong-Kong. Plus récemment, les autorités sanitaires américaines ont fait état dans la revue The Lancet du cas d’un homme de 25 ans, dont la réinfection au Sars-CoV-2 a entraîné une forme plus grave, nécessitant une assistance respiratoire. D’autres cas de deuxième contamination ont aussi été répertoriés en Belgique ou aux États-Unis.
