Sunday, May 5, 2024
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JEUX OLYMPIQUES D’HIVER 2022: Adieu Pékin, bonjour Milan et Cortina

Des feux d’artifice illuminent le “Nid d’Oiseau”, le stade national de Pékin, lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, le 20 février 2022 WANG Zhao AFP

Pékin a conclu ses Jeux olympiques d’hiver au cours d’une cérémonie bon enfant hier dans son célèbre « Nid d’Oiseau », clôturant seize jours d’exploits sportifs et de bulle sanitaire, avant de passer le relais à Milan et Cortina qui accueilleront l’édition 2026 pour les 25e Jeux olympiques d’hiver.

La capitale chinoise est devenue la première ville à organiser les Jeux d’été et d’hiver. Deux jeunes sportifs chinois, la fondeuse Dinigeer Yilamujiang, née il y a 20 ans dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, et le spécialiste de combiné nordique Zhao Jiawen, 21 ans, avaient été les derniers porteurs de la flamme coup d’envoi des 24e Jeux olympiques d’hiver.

En dépit de nuages noirs qui ont plané sur ses Jeux olympiques, la Chine peut s’enorgueillir d’un sans-faute dans l’organisation malgré des « circonstances difficiles » et un enthousiasme quelque peu refroidi. Covid-19 oblige, sportifs, organisateurs et journalistes sont restés pendant ces Jeux tenus à l’écart de la population, dans une bulle sanitaire, et soumis quotidiennement à des tests de dépistage.

La Chine à la troisième place au tableau des médailles

La Chine termine à la troisième place au tableau des médailles, avec quinze médailles, dont neuf titres, et son nouveau record pour des Jeux d’hiver, juste devant le grand rival américain et plusieurs puissances européennes.

La Chinoise Eileen Gu, sacrée en ski big air et en half-pipe et en argent en slopestyle, a écrasé ces JO grâce à ses performances et son histoire. En décrochant l’organisation des JO 2022, Pékin s’était aussi fixé pour objectif d’initier 300 millions de Chinois aux sports d’hiver. Si le pouvoir affirme avoir atteint cet objectif, les observateurs se montrent plus mesurés. Si la Chine est une nation de référence des JO d’été, elle est loin d’avoir les mêmes succès lors des Jeux d’hiver. Sa première participation remonte à 1980 et, avant ces Jeux à domicile, elle n’avait amassé « que » 62 médailles, dont treize en or. Son meilleur bilan, à Vancouver en 2010, était de onze médailles, dont cinq titres.

La crème du biathlon, le Français Quentin Fillon Maillet, les Norvégiens Johannes Boe et Marte Olsbu Roeiseland, et le fondeur russe Alexander Bolshunov repartent chacun avec cinq médailles dans les valises.

Objectif « pratiquement » atteint, jugent les responsables du sport français

« La délégation a pratiquement atteint son objectif, on avait fixé quinze médailles », a estimé la présidente du Comité olympique français (CNOSF) Brigitte Henriques, en dressant dimanche 20 février le bilan des Jeux olympiques de Pékin. Après deux éditions à quinze médailles, la France est restée juste en dessous avec quatorze podiums, ce qui reste son troisième meilleur total. Avec cinq titres, la France égale son record de médailles d’or établi à Pyeongchang. Certaines têtes d’affiche attendues sur au moins un podium quittent Pékin déçues, comme le skieur Alexis Pinturault, la bosseuse Perrine Laffont ou le biathlète Emilien Jacquelin, sans médaille individuelle. « Notre politique a porté ses fruits, on est présents au freestyle, en snowboard, alpin, biathlon, ski de fond et, d’ailleurs, on fait des médailles dans toutes ces disciplines », a indiqué le DTN de la Fédération française de ski (FFS), Fabien Saguez. « On souhaite analyser ce qui a permis ces résultats exceptionnels pour les pérenniser, a déclaré Claude Onesta, manager de la haute performance à l’Agence nationale du sport (ANS), argentier du haut niveau. On a pris beaucoup d’informations sur les éléments qui ont amené les bons résultats et les déceptions. On souhaite se projeter vers Milan et Cortina (prochains Jeux d’hiver en 2026, ndlr) en identifiant les zones de progrès et les détails qui ont pu faire échouer certains athlètes. » A part le couple de danseurs en or Gabriella Papadakis/Guillaume Cizeron, la glace est restée le parent pauvre de la France en terme de médailles, avec des disciplines historiquement faibles faute de moyens et d’infrastructures (short-track, patinage de vitesse, bobsleigh, luge, etc.) « Il faut qu’on se donne ensemble des objectifs clairs. Faut-il privilégier la pratique et les licenciés ou le haut niveau? », a interrogé la présidente de Fédération française des sports de glace (FFSG), Nathalie Péchalat.

 

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