Saturday, May 4, 2024
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«Ça n’arrête pas»: par crainte d’un confinement, les Pékinois se ruent dans les supermarchés

Après Shanghai, c’est au tour de la capitale de s’inquiéter du rebond Omicron en Chine. Suite à la découverte de nouveaux cas de contaminations ce week-end, une partie des habitants ont dû effectuer un test PCR avant d’aller au travail hier, après s’être précipités dans les supermarchés par crainte d’un confinement.

La caisse enregistreuse de l’épicier sonne comme une arrivée en gare, et pourtant, la journée ne fait que commencer pour cette supérette du centre de Pékin. Les premiers clients sont arrivés dès l’ouverture. « Je ne sais pas pourquoi tout le monde fait des réserves. Moi il n’y a plus rien près de chez moi, alors je viens ici ! Les œufs par exemple, il n’y en a plus. Mais je ne sais pas pourquoi tout le monde achète. Les autres le font, alors moi aussi. On achète juste un peu. Je prévois un mois de nourriture, ce sera suffisant je pense », raconte cette trentenaire venue d’un quartier voisin

Un mois de confinement ? Pour l’instant, rien n’indique que ce sera le cas. Quelques résidences sont déjà « scellées », des stations de métro ainsi que des parcs du district de Chaoyang ont été fermés suite à la découverte de dizaines de nouveaux cas de contamination depuis vendredi.

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« Ça n’arrête pas »

Debout sur leurs pattes arrières, des petits chiens piaffent en attendant leurs maitres ou leurs maitresses au bout de leur laisse à côté de livreurs les yeux rivés à leur smartphone. Dès dimanche soir, les épiceries en ligne ont été prises d’assaut. Il n’y a plus de riz, ni de farine.  « Tout le monde commande en ce moment. Ça n’arrête pas. Il y a des livreurs partout devant les marchés », témoigne l’un d’eux.

Des livreurs en pagaille, des magasins bien achalandés, pointent les médias d’État, manière de marquer la différence avec le début du confinement de Shanghai. À quelques centaines de mètres, le haut-parleur de la marchande de légumes n’a pas besoin de s’égosiller sur les promos de la veille, là aussi les clients remplissent leur panier à ras bord.

« Une bulle sanitaire dans la bulle sanitaire »

Les bras chargés d’œufs, de nouilles et de farine, un grand-père répète comme une incantation que Pékin est mieux protégé. Il est confiant : « J’ai quatre générations chez moi. Quatre bouches à nourrir. Mais à Pékin il n’y aura pas de problème, c’est la capitale. Pékin est une bulle sanitaire dans la bulle sanitaire ».

Les jours qui viennent donneront davantage d’informations à l’issue des tests massifs. Sur les trottoirs de Chaoyang, de longues files d’attente se forment devant les agents de dépistage car les 3,45 millions d’habitants du plus grand district de la capitale chinoise doivent tous se faire tester.

Les Bourses chinoises et le prix du pétrole secoués par la résurgence du Covid-19 en Chine

Les Bourses de Hong Kong et de Chine continentale ont plongé ce lundi sur fond de craintes pour l’économie chinoise à l’heure où une recrudescence de Covid-19 oblige à des confinements dans de grandes villes.

Alors que Shanghai est toujours confinée, Pékin connaît une augmentation des infections et a mis en garde contre une situation « sombre ». Les investisseurs redoutent qu’un scénario similaire à Shanghai s’applique à Pékin, où le nombre de cas détectés augmente. À Hong Kong, l’indice Hang Seng a clôturé en recul de 3,73% à 19.869,34 points. La Bourse de Shanghai a cédé 5,13% à 2.928,51 points et celle de Shenzhen a plongé de 6,48% à 1.780,03 points.

Premier importateur mondial de brut, la Chine fait également vaciller les prix du pétrole. Ils flanchaient lundi avec la perspective d’une demande limitée en Chine, où le gouvernement lutte contre une reprise de la pandémie de Covid-19. « L’humeur du marché souffrait de la situation en Chine, où la pandémie de Covid-19 empire », a commenté Walid Koudmani, analyste chez XTB.
 

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